Plusieurs points doivent être abordés pour comprendre au mieux le régime alimentaire des chiens, celui qui serait le plus « adapté » à leur anatomie et leur physiologie.

Tout d’abord, la dentition des chiens.


LA DENTITION DES CHIENS MODERNES
Rappelons que le chien fait partie de l’ordre des Carnivores, et qu’il possède une dentition de carnassier, avec notamment une paire de dents tranchantes spécialisées, appelées « carnassière ».


La dentition des chiens ne laisse planer aucun doute quant la nature préférentiel des aliments ingérés, intimement liée au comportement d’acquisition de cette nourriture. Ainsi, cette dentition est faite pour tuer, déchiqueter et retirer le moindre bout de viande encore rattaché à l’os.
Les chiens (et les chats) ne possèdent pas de larges molaires utiles pour le broyage et le masticage d’éléments végétaux, contrairement aux herbivores ou bien aux omnivores classiques. Plus précisément, la dentition du chien est composée de deux molaires uniquement (notées M1 et M2 sur l’illustration suivante). Cette particularité est étroitement partagée avec la dentition du loup.
Je vous invite à comparer visuellement les dentitions classiques des chiens (schéma) avec celle des loups (la photographie) et de noter la très forte ressemblance, en termes de dents tranchantes, de canines et d’incisives mais aussi des molaires.

dents de chien     machoire loup

         

Sur le point des molaires, qui pourraient être le signe d’une adaptation pour des régimes plus omnivores, à base de légumes ou céréales par exemple, il n’est pas stupide de rappeler que les molaires des chiens forment des sortes de ciseaux qui peuvent broyer efficacement les os et la chair.


MUSCULATURE, PHYSIOLOGIE ET ANATOMIE DES CHIENS

Au niveau de la musculature et de l’anatomie externe, les chiens apparaissent également comme des chasseurs, dotés d’une musculature adaptée pour chasser, capturer et tuer des proies vivantes. La mâchoire des chiens ne permet que des mouvements de bas en haut, contrairement aux omnivores et aux herbivores qui peuvent également faire des mouvements de gauche à droite. Cette particularité anatomique est liée aux types de proies et au régime alimentaire à base de viande, d’os et d’abats.
Sur le plan de l’anatomie interne, les chiens disposent d’un tube digestif court comparé à la taille de l’individu, une spécificité particulière au régime hautement carné afin d’évacuer plus rapidement les produits de la chasse.
Un chien en bonne santé digère parfaitement une proie entière et crue, du fait de la forte acidité de son estomac et du passage relativement court des potentiels bactéries et parasites dans le tractus gastro-intestinal.
Les sociétés pet food véhiculent bien souvent une image de chien omnivore, capable de tolérer des quantités élevées de céréales tandis que les étudiants vétérinaires le qualifient de « carnivore non strict ». Le « non strict » justifie tous les abus en matière d’alimentation, pourtant, tout ce qui fait un chien (sa dentition, sa musculature, ses os, ses muscles, ses enzymes, son tube digestif, etc.) le place incontestablement en tant que carnivore, tout court.